Alfonsina et la mer est une zamba composée par le pianiste argentin Ariel Ramírez et l'écrivain Félix Luna Interprétation : Mercedes Sosa
1969, Argentine, en hommage à la poétesse Alfonsina Storni
Sur le sable doux que lèche la mer,
Sa petite empreinte ne revient plus.
Un chemin tout de peine et de silence est arrivé jusqu'à l'eau profonde,
Et un chemin tout de peines muettes est arrivé jusqu'à l'écume.
Dieu seul sait quelle angoisse t’a accompagnée,
Quelles vieilles douleurs ton silence a cachées,
Pour t’allonger, bercée par le chant des coquillages marins.
La chanson que chante la conque, dans les fonds sombres de la mer
Tu pars, Alfonsina, avec ta solitude,
Quels nouveaux poèmes es-tu allée chercher ?
Une voix ancienne de vent et de sel
Te brise l’âme et l’emporte
Et tu pars là-bas comme dans les rêves
Endormie, Alfonsina, habillée comme la mer
Cinq petites sirènes t’emmèneront sur des chemins d'algues et de corail,
Et des chevaux marins phosphorescents feront une ronde autour de toi,
Et les habitants de l’eau joueront bientôt à tes côtés.
Baisse la lampe un peu plus,
Laisse-moi dormir, nourrice, en paix.
Et s’il appelle, ne lui dis pas que je suis là,
Dis-lui qu’Alfonsina ne revient pas.
Et s’il appelle, ne lui dis jamais que je suis là,
Dis que je suis partie
Tu pars, Alfonsina, avec ta solitude,
Quels nouveaux poèmes es-tu allée chercher ?
Une voix ancienne de vent et de sel
Te brise l’âme et l’emporte
Et tu pars là-bas comme dans les rêves
Endormie, Alfonsina, habillée comme la mer
Cette chanson est un hommage poétique et mélancolique à Alfonsina Storni, une poétesse argentine qui s'est suicidée en 1938, et le texte évoque son départ symbolique vers la mer, un thème de solitude et d'infini.
Alfonsina y el mar
Letra : Félix Luna, Interpretación : Mercedes Sosa
1969, Argentina, en homenaje a la poeta Alfonsina Storni
Por la blanda arena que lame el mar
Su pequeña huella no vuelve más
Un sendero solo de pena y silencio llegó hasta el agua profunda
Y un sendero solo de penas mudas llegó hasta la espuma
Sabe Dios qué angustia te acompañó
Qué dolores viejos calló tu voz
Para recostarte arrullada en el canto de las caracolas marinas
La canción que canta en el fondo oscuro del mar la caracola
Te vas Alfonsina con tu soledad
¿Qué poemas nuevos fuiste a buscar?
Una voz antigua de viento y de sal
Te requiebra el alma y la está llevando
Y te vas hacia allá como en sueños
Dormida, Alfonsina, vestida de mar
Cinco sirenitas te llevarán por caminos de algas y de coral
Y fosforescentes caballos marinos harán una ronda a tu lado
Y los habitantes del agua van a jugar pronto a tu lado
Bájame la lámpara un poco más
Déjame que duerma, nodriza, en paz
Y si llama él no le digas que estoy
Dile que Alfonsina no vuelve
Y si llama él no le digas nunca que estoy
Di que me he ido
Te vas Alfonsina con tu soledad
¿Qué poemas nuevos fuiste a buscar?
Una voz antigua de viento y de sal
Te requiebra el alma y la está llevando
Y te vas hacia allá como en sueños
Dormida, Alfonsina, vestida de mar